Franchement, chaque année c’est pareil : Parcoursup ouvre, et c’est un peu comme les soldes chez Zara un samedi matin. Tout le monde se rue sur les mêmes formations. Tu t’es déjà demandé pourquoi certaines filières explosent les compteurs pendant que d’autres peinent à remplir les amphis ? Moi oui. Et je te préviens : ce n’est pas toujours très rationnel…
Des vœux qui tournent en boucle : les filières stars de Parcoursup
Bon, sans grande surprise, le trio de tête reste plutôt stable d’une année sur l’autre : médecine (maintenant appelée PASS ou LAS), droit, et psycho. Oui, oui, toujours eux. En 2024, les licences de droit ont encore dépassé les 270 000 vœux ! C’est énorme. À croire que tout le monde veut devenir avocat ou juriste en entreprise.
Et pourtant, quand tu creuses, beaucoup d’étudiants avouent avoir mis “droit” un peu par défaut. Parce que “ça ouvre plein de portes”, parce que “on verra bien”, ou carrément parce que “je savais pas quoi mettre d’autre”. Et c’est là que ça coince.
Pour ceux qui cherchent une autre porte d’entrée dans le monde pro, il y a des alternatives super concrètes du côté des formations courtes ou en apprentissage. Si ça t’intéresse, le site https://www.made-in-emplois.fr propose pas mal de pistes utiles pour voir ce qui matche vraiment avec ton profil.
Pourquoi ces formations attirent autant (même quand ça ne colle pas)
Prenons médecine. On ne va pas se mentir : la filière fait rêver. Sauver des vies, porter une blouse blanche, et parfois même finir chirurgien en chef dans une série Netflix (bon, ça c’est pour le cliché). Mais la réalité ? C’est ultra sélectif. En 2023, sur 100 000 candidats, seuls 15 000 ont eu une place en 2e année. Et je ne parle même pas du rythme : des partiels au bout de trois mois, des cours à n’en plus finir, et une pression constante.
Alors pourquoi autant de monde postule ? Peut-être à cause du prestige, du salaire futur (encore que, hein…), ou tout simplement parce que les conseillers d’orientation parlent rarement des autres voies médicales comme les IFSI (pour devenir infirmier) ou les écoles d’orthophonie. Pourtant, ces formations ont un vrai impact, sont plus accessibles… mais beaucoup moins mises en avant.
Les écoles de commerce post-bac : succès mérité ou emballement ?
Autre phénomène qui grimpe fort : les écoles de commerce accessibles directement après le bac. Certaines comme l’EM Normandie ou l’IESEG font un carton sur Parcoursup. Pourquoi ? Parce qu’elles promettent une vie étudiante dynamique, des stages à l’étranger, des cours “concrets”. Et ça, les jeunes adorent.
Mais attention au revers de la médaille : ces écoles sont souvent très chères (on parle de 8 000 à 12 000 euros l’année, parfois plus). Et toutes n’ont pas le même niveau de reconnaissance sur le marché du travail. Du coup, si t’es tenté, fais bien gaffe à comparer les accréditations, les classements, et surtout les débouchés réels. Pas juste les brochures.
Des filières sous-cotées mais pleines de potentiel
Tu veux un exemple concret ? Les BUT (ex-DUT) en informatique, génie civil ou marketing. Ces formations en 3 ans, souvent en alternance, cartonnent en sortie : 80 % d’insertion pro dans l’année. Et pourtant, elles restent souvent un choix “plan B” sur Parcoursup.
C’est dommage. Parce qu’elles offrent un bon équilibre entre théorie et pratique, un diplôme reconnu, et la possibilité de poursuivre en école ou en master. Alors pourquoi sont-elles boudées ? Peut-être à cause d’une image un peu “technique” ou parce que le lycée parle rarement des IUT…
Et toi, t’en avais entendu parler avant de remplir tes vœux ?
Ce qui coince vraiment avec Parcoursup
Soyons honnêtes : l’algorithme, les sous-vœux, les délais de réponse, le stress permanent… Tout ça, c’est pas très fun. Mais ce qui coince le plus, selon moi, c’est l’orientation trop rapide. À 17 ans, on te demande de choisir ton avenir. Sauf que t’as encore à peine fini de comprendre qui tu es. Normal que certains se plantent.
Résultat : près de 30 % des étudiants changent de voie après la première année. Et beaucoup disent qu’ils auraient aimé qu’on leur parle plus tôt des options concrètes, des vrais métiers derrière les formations, et pas juste des intitulés.
Alors, on fait quoi ?
Peut-être qu’il faut arrêter de fantasmer certaines filières, et commencer à parler des formations en partant des projets, des centres d’intérêt, et du quotidien réel des pros. Peut-être aussi qu’il faut plus de témoignages d’anciens, plus d’immersion, plus de terrain. Pas juste des lignes sur un écran.
Et si t’es en plein dedans, en train de cogiter pour tes vœux ou ceux de ton ado, un conseil : creuse, discute, explore. Les “formations les plus demandées” ne sont pas toujours celles qui te conviendront. Et c’est pas grave.
Tu veux un petit déclic ? Va voir un BTS en alternance, assiste à un cours de BUT, discute avec un étudiant en licence de sciences. Tu verras, parfois, ça fait tilt. Et c’est tout ce qui compte.